Une cellule d’urgence médico-psychologique a été ouverte pour les élèves et les professeurs. Des dizaines de personnels du Samu sont sur place pour les prendre en charge, si besoin. - Sud Ouest / MAXPPP
Drame ce mercredi matin à Saint-Jean-de-Luz (Pyrénées-Atlantiques). Un élève de 16 ans a poignardé son enseignante du collège-lycée Saint Thomas d’Aquin, indique au Parisien Jérôme Bourrier, procureur de la République de Bayonne. L’enseignante est décédée.
Les forces de l’ordre ont été alertées aux alentours de 10 heures ce mercredi matin, nous indique une source policière, peu après l’agression de cette professeur d’espagnol âgée de 53 ans. On ne sait pas si les faits ont eu lieu lors d’un cours.
L’adolescent de 16 ans dit avoir « entendu des voix »
On ne connaît ni les intentions, ni les motifs du passage à l’acte de l’adolescent à ce stade mais ce dernier, né en 2007, a été interpellé. Selon nos informations, il est inconnu de la justice et aurait déclaré avoir « entendu des voix » lui disant de tuer son enseignante. L’enquête a été confiée par le parquet à la police judiciaire.
D’après le procureur de la République de Bayonne, qui se rendait sur place vers 11 heures ce mercredi matin, l’agresseur présumé était un élève de la classe de la victime.
Les autres élèves de l’établissement scolaire catholique ont été priés de rester dans leurs classes, selon France Bleu qui a révélé l’agression. La rectrice de l’Académie et Pap Ndiaye, le ministre de l’Education, doivent se rendre sur place. Ce dernier donnera une conférence de presse ce mercredi à 16 heures.
« Une tragédie qui fait écho à l’assassinat de Samuel Paty »
À la sortie du conseil des ministres ce mercredi matin, le porte-parole du gouvernement a eu une « pensée terrible » pour l’enseignante mortellement touchée dans l’exercice de ses fonctions et a affiché « tout le soutien que nous portons à la communauté éducative dans son ensemble ». Olivier Véran a par ailleurs évoqué le « traumatisme que ça peut représenter à l’échelle de la Nation ».
« C’est un choc. Une tragédie qui fait écho à l’assassinat de Samuel Paty et d’autres évènements de violence envers des professeurs qui se sont terminés moins tragiquement. On a besoin d’avoir davantage d’informations, regrette Stéphane Crochet, secrétaire général du Syndicat des enseignants UNSA. Nous avons une pensée pour la famille de la victime et pour l’ensemble de la communauté éducative »
LRC AVEC AFP