Le président de la République, qui doit se rendre en Afrique début mars, a également annoncé ce lundi la « diminution visible » des effectifs militaires sur place.
Emmanuel Macron a estimé lundi que l’Afrique ne devait plus être un « pré carré », annonçant une prochaine « diminution visible » des effectifs militaires français sur le continent et plaidant pour une relation « équilibrée » basée sur des « investissements » plus que sur des aides.
Sur le plan militaire, « la transformation débutera dans les prochains mois avec une diminution visible de nos effectifs et une montée en puissance dans ces bases de nos partenaires africains », a déclaré le chef de l’État français, dans un discours prononcé à la veille d’une tournée africaine.
Il a promis que cette évolution serait accompagnée d’« un effort accru de la France en matière de formation et d’équipement ».
L’Afrique ne doit pas être un « pré carré » ou un terrain de « compétition », a insisté M. Macron, rejetant des « grilles de lecture du passé ».
Il a demandé de passer d’une « logique » d’aide à celle d’investissement, plaidant pour « une nouvelle relation équilibrée, réciproque et responsable » avec les pays du continent africain.
« Profonde humilité »
Le président français a dit faire preuve « d’une profonde humilité face à ce qui se joue sur le continent africain », « une situation sans précédent dans l’histoire » avec « une somme de défis vertigineux ».
« Du défi sécuritaire climatique au défi démographique avec la jeunesse qui arrive et à laquelle il faut proposer un avenir pour chacun des États africains », a-t-il énuméré, appelant à « consolider des États et des administrations, investir massivement dans l’éducation, la santé, l’emploi, la formation, la transition énergétique ».
Emmanuel Macron a aussi annoncé « une loi-cadre » pour « procéder à de nouvelles restitutions » d’œuvres d’art « au profit des pays africains qui le demandent ».
Cette loi « sera proposée dans les prochaines semaines par la ministre de la Culture à notre Parlement » et « permettra de fixer la méthodologie et les critères pour procéder » à ces restitutions, « reposant sur un partenariat culturel et scientifique pour accueillir et conserver ces œuvres », a-t-il poursuivi.
Il a indiqué souhaiter « que cette démarche puisse s’inscrire dans une dynamique plus large et également une dynamique européenne ».
LRC AVEC AFP