L’Union européenne va consacrer en 2023 plus de 800 millions d’euros en faveur de la protection des océans


AFP

L’Union européenne (UE) a annoncé jeudi 2 mars qu’elle consacrera en 2023 plus de 800 millions d’euros à des programmes de protection des océans. « L’UE confirme son ferme engagement pour la gouvernance internationale des océans en annonçant trente-neuf engagements concrets pour l’année 2023. Ces actions seront financées à hauteur de 816,5 millions d’euros », a annoncé l’UE dans un communiqué.

La promesse est intervenue à l’ouverture à Panama de la conférence mondiale Notre océan, marquée par des appels à sceller le plus vite possible un traité international, discuté parallèlement à l’ONU, pour protéger les eaux internationales et surveiller par satellites la pêche illégale.

Sur cette enveloppe totale, l’Union européenne a précisé qu’elle consacrerait « 320 millions d’euros à la recherche sur les océans pour protéger la biodiversité marine et étudier l’impact du changement climatique sur l’océan ». En outre, l’UE « modernisera sa constellation de satellites avec le lancement de Sentinel-1C, pour une valeur de 250 millions d’euros », ajoute le communiqué. « Sentinel-1C sera essentiel pour continuer d’observer en temps réel les icebergs et la fonte de la glace dans l’Arctique afin de suivre les effets du changement climatique », souligne l’UE.

Quelque 600 délégués de gouvernements, entreprises et ONG vont débattre durant deux jours du cadre à donner à l’« économie bleue » (l’équivalent océanique de l’« économie verte ») pour l’exploitation durable et la protection des mers et des océans. Ils plancheront sur les moyens d’élargir les zones marines protégées, réduire la pollution par les plastiques et autres déchets, combattre la pêche illégale et freiner l’exploitation minière sous-marine.

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Un traité en discussion depuis quinze ans

Lors d’une rencontre précédant le sommet, des représentants de l’Union européenne, des Etats-Unis, d’Amérique latine et des îles du Pacifique ont appelé les négociateurs à New York du traité sur la haute mer, en discussion depuis plus de quinze ans à l’ONU, à aboutir le plus vite possible. « Scellons l’accord », a dit le secrétaire d’Etat à la mer français, Hervé Berville. « Nous en sommes très proches », selon une responsable pour les océans du département d’Etat américain, Maxine Burkett.

« Nous espérons que tous les pays parviennent à un accord ambitieux », a déclaré le modérateur de cette rencontre, Maximiliano Bello, de l’ONG Mission Blue. « La haute mer constitue la moitié de la superficie de la planète, loin des juridictions nationales, et seuls une douzaine de pays sont venus l’utiliser (l’exploiter) d’une manière assez disruptive », a expliqué M. Bello à l’Agence France-Presse.

La haute mer commence où s’arrêtent les zones économiques exclusives (ZEE) des Etats, à 200 milles nautiques (370 kilomètres), au maximum, des côtes et n’est donc sous la juridiction d’aucun pays. Représentant plus de 60 % des océans et près de la moitié de la planète, elle est cruciale pour la protection de tout l’océan, lui-même vital pour l’humanité mais menacé par le changement climatique, les pollutions et la surpêche.

Mercredi, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a appelé les négociateurs des pays membres réunis à New York depuis le 20 février et jusqu’à vendredi à conclure enfin un traité « robuste et ambitieux » sur la haute mer. « Notre océan est sous pression depuis des décennies. Nous ne pouvons plus ignorer l’urgence pour l’océan », a-t-il lancé.

Les conférences Notre océan ont été lancées en 2014 à l’initiative de John Kerry, alors chef de la diplomatie américaine. Elles offrent un forum unique pour aborder toutes les questions liées à la mer. A Panama sont présentes plus de deux cents ONG, soixante centres de recherches, quatorze structures de philanthropie et une centaine d’entreprises et organismes internationaux.

Les participants ne procéderont à aucun vote et n’adopteront pas d’accord mais annonceront des « engagements » volontaires. Plusieurs organisations se sont liguées pour réclamer davantage de transparence aux gouvernements à propos de la surpêche.

« Dans de nombreux pays il y a de la surpêche et presque personne ne le sait », a averti Valeria Merino, de la Fisheries Transparency Initiative. Les ONG plaident pour une meilleure utilisation des satellites afin de surveiller les bateaux.

LRC AVEC AFP

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