Visite surprise du secrétaire américain à la Défense Lloyd Austin en Irak

 Le ministre américain de la Défense Lloyd Austin est arrivé mardi 7 mars à Bagdad pour une visite surprise dont l’objectif est de « réaffirmer le partenariat stratégique » entre les États-Unis et l’Irak, a-t-il annoncé sur son compte Twitter. 

« Atterrissage à Bagdad. Je suis ici pour réaffirmer le partenariat stratégique entre les Etats-Unis et l’Irak au moment où nous allons vers un Irak plus sûr, stable et souverain », a indiqué le chef du Pentagone sur son compte Twitter. La visite intervient au moment où l’Irak commémore les vingt ans de l’invasion américaine contre le régime de Saddam Hussein.

Le 20 mars 2003, les troupes américaines avaient lancé leur offensive, épaulées par une coalition internationale. L’invasion avait ouvert l’une des pages les plus sanglantes de l’histoire irakienne, marquée par des années de conflits et d’instabilité politique. Lloyd Austin, le plus haut responsable de l’administration du président Joe Biden à se rendre en Irak, a pris part à l’invasion de l’Irak en 2003 et avait été nommé commandant des forces américaines dans le pays en 2010, avant de superviser le retrait des troupes en 2011.

Aujourd’hui, Bagdad conserve des liens très forts avec Washington, notamment sur le plan militaire, même si au fil des ans le pouvoir irakien est devenu un allié indéfectible de l’Iran. Des alliances imposant parfois aux responsables irakiens de se livrer à un délicat exercice d’équilibriste.

Mardi à Bagdad, Lloyd Austin a rencontré le ministre de la Défense Thabet al-Abbassi et le Premier ministre Mohamed Chia al-Soudani.

« Je suis optimiste quant à l’avenir de notre partenariat. Les États-Unis continueront de renforcer et d’élargir notre partenariat en faveur de la sécurité, la stabilité et la souveraineté irakienne », a déclaré à des journalistes le ministre américain à l’issue de ses entretiens.

De son côté, le Premier ministre irakien a souligné la volonté de son gouvernement de « renforcer et consolider » ses relations avec Washington, tout en disant chercher à « maintenir des relations équilibrées » avec les puissances régionales et internationales.

Quelque 2 500 militaires américains sont stationnés en Irak dans le cadre de la coalition internationale contre le groupe État islamique (EI). Lloyd Austin a assuré que les forces américaines pourraient rester sur demande des autorités irakiennes. « Mais nous devons être en mesure d’opérer en toute sécurité pour poursuivre ce travail vital », a prévenu le chef du Pentagone, alors que ces dernières années, des bases abritant la coalition avaient été la cible de roquettes et de drones armés, jamais revendiqués, mais souvent imputés à des factions armées pro-Iran. « Je tiens donc à remercier le Premier ministre et le ministre de la Défense pour leur engagement aujourd’hui à garantir la protection des forces de la coalition (…) face aux acteurs étatiques et non-étatiques », a-t-il lancé.

Fin 2021, l’Irak a annoncé la « fin de la mission de combat » de la coalition internationale, qui reste officiellement déployée sur le sol irakien avec un rôle de formation et de conseil.

Bagdad a été ces dernières semaines le théâtre d’une intense activité diplomatique. Les dirigeants irakiens ont successivement reçu les chefs de la diplomatie d’Arabie Saoudite, d’Iran et de Russie, avant la visite début mars du secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres.

LRC AVEC AFP

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