La Banque mondiale appelle à accélérer la modernisation de l’agriculture en Centrafrique

Le Programme alimentaire mondial des Nations Unies (PAM)

Près de 75 % des Centrafricains vivent de l’agriculture, essentiellement avec des emplois informels. Ces dernières années, le secteur a été freiné par le manque d’investissement et de modernisation. Pour son impulsion, la Banque mondiale a dressé une liste de domaines prioritaires à réformer.

La Banque mondiale appelle le gouvernement centrafricain à accélérer la modernisation de l’agriculture pour lutter contre la pauvreté. L’information émane d’un rapport de l’institution paru vendredi 10 mars.

Selon le rapport, la République centrafricaine (RCA) peut sortir des millions d’habitants de la pauvreté en transformant son secteur agricole vital pour entraîner la croissance économique. Et cela passe par des réformes concrètes sur cinq domaines prioritaires à savoir, le cadre institutionnel, l’accès au financement et aux marchés, les intrants agricoles et équipements ainsi que le droit foncier et de propriété.

« La RCA dispose d’abondantes terres arables et d’un climat favorable à l’agriculture et à l’élevage. […] Une stratégie globale soutenue par des réformes concrètes permettrait de libérer le potentiel du secteur agricole, de protéger les moyens de subsistance, d’accélérer la croissance, de créer de l’emploi, et d’améliorer les conditions de vie des Centrafricains », a rappelé Guido Rurangwa, responsable des opérations de la Banque mondiale pour la République centrafricaine.

La Centrafrique demeure l’un des pays les plus pauvres au monde avec de nombreux défis à relever sur le plan du capital humain. Se classant 188e/189 par rapport à l’Indice de développement humain, environ 71 % de la population vivrait en dessous du seuil international de pauvreté en 2022, selon la Banque mondiale. De plus, le FAO indique qu’entre 2019 et 2021, 81,6 % de sa population serait en situation d’insécurité alimentaire.

Depuis quelques années, l’économie du pays d’Afrique centrale fait face à des crises multiples. La hausse des prix alimentaires et des carburants, les difficultés liées à l’adoption de la loi sur les cryptomonnaies, ainsi que l’impact de la guerre en Ukraine ralentissent la croissance économique. Les investissements publics dans l’agriculture au cours de la dernière décennie représentaient en moyenne moins de 3 % de l’ensemble des dépenses du secteur public, indique la Banque mondiale. Un niveau bien en-deçà de la cible de 10 % fixée par le Programme détaillé pour le développement de l’agriculture africaine, une initiative à l’échelle du continent soutenue par l’Union africaine.

D’après le dernier rapport du Fonds monétaire international, la situation économique en République centrafricaine reste difficile et les perspectives incertaines, compte tenu du contexte humanitaire et social précaire et du durcissement des conditions financières. Cependant, les prévisions de croissance économique notent une hausse du taux à 3% en 2023, contre 1,5 % en 2022 avec une inflation qui se maintiendra au-dessus des 6% en 2023.

AGENCE ECOFIN

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